Installé l'an dernier pour faire face au fléau des cormorans qui pillent nos lacs (avec les conséquences financières et de santé animale que cela induit) et prêté par la fédération départementale de l'Essonne, l'éffaroucheur sonore n'a pas vraiment donné les résultats escomptés.

"C'est un appareil autonome qui fonctionne à l'énergie solaire. Il envoie des ondes sonores dans l'eau en imitant le bruit de l'orque qui est un des seuls prédateurs du cormoran," explique notre trésorier, Fabien Daubresse. Seulement, les cormorans sont devenus sédentaires et, "comme ils sont nés à l'intérieur des terres, ils n'ont jamais connu le milieu marin (ce sont des "corbeaux de mer" -Ndlr) et encore moins leur principal prédateur. Ils n'ont donc pas peur de ce bruiteur censé les dissuader de pêcher," poursuit Fabien.

Certains sujets montrent pourtant des signes de méfiance, "mais d'autres vont carrément plonger sous l'engin pour attraper leur déjeuner !" note Fabien, dépité.

Le seul remède que nous ayons trouvé consiste à défendre les poissons contre les attaques : "On a installé des caches à poissons avec des grillages et des branchages afin que les poissons puissent s'abriter au moment des attaques. C'est une méthode qui a fait ses preuves ailleurs. Aussi, lors des rempoissonnements hivernaux, nous tâcherons de lâcher des poissons de belle taille afin que les cormorans ne puissent pas les engamer," conclut Fabien.